Glandes salivaires : exérèse de la glande parotide ou parotidectomie

Résumé

L’ablation totale ou partielle de cette glande située en avant de l’oreille nécessite une incision cutanée assez étendue mais presque totalement invisible puisque reprenant le même tracé que celui du du lifting cervico-facial.
La présence du nerf facial, à l’intérieur même du tissu de la glande, nécessite (lorsque qu’il n’est pas envahit par la tumeur) une dissection fine et délicate pour le respecter.
Ce nerf permet la mobilité de l’ensemble muscles du visage.
Cette dissection entraîne de façon relativement fréquente une sidération de ce nerf pendant quelques semaines voire quelques mois entraînant une paralysie motrice habituellement régressive et d’intensité variable. Des consignes de rééducation, par un kinésithérapeute, de la mimique faciale ainsi que des méthodes de protection oculaire vous serons alors prescrites.

Pourquoi opérer ?

Votre chirurgien maxillo-facial peut vous proposer l’ablation de la glande sous-maxillaire pour différentes raisons :

  • Dans la grande majorité des cas, parce qu’il existe une tumeur de la parotide dont il est indispensable de préciser la nature bénigne ou maligne.
  • Beaucoup plus rarement, la parotidectomie peut vous être proposée pour traiter un problème inflammatoire ou infectieux d’origine lithiasique (calcul) ou autre.

La glande parotide est une glande qui produit de la salive. Elle est située en avant des oreilles et en arrière de la mandibule.
Il existe un nerf à l’intérieur, le nerf facial, qui permet de contracter les muscles du visage.
Il n’y a pas de conséquence sur la sécrétion de salive d’ôter la glande, car les autres glandes salivaires compensent son ablation.

Comment se déroule l'intervention ?

L’opération est pratiquée sous anesthésie générale après consultation anesthésique préo-peratoire.
L’incision est située en avant des cheveux, de la tempe, en avant, puis en dessous de l’oreille et enfin au niveau du cou. La glande est ôtée en partie ou en totalité en fonction de l’indication. Le nerf facial est laissé en place sauf dans certaines circonstances particulières (tumeur «collée» au nerf). La peau est suturée et un système de drainage mis en place.

Les suites et les soins post-opératoires

L’œdème post opératoire est modéré.
La douleur est faible, cédé avec des antalgiques et disparaît en quelques jours.
Les antibiotiques ne sont pas systématiquement prescrits.

Les risques

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’équipe chirurgicale qui vous a pris en charge (Contactez le 15 en cas d’urgence grave) :

  • Les saignements: des saignements abondants sont rares au cours de l’intervention et peuvent exceptionnellement nécessiter une transfusion de sang. En cas de saignements postopératoires ou d’hématomes très importants, il peut être nécessaire de réintervenir.
  • La diminution de mobilité ou paralysie des muscles de la face, en partie ou en totalité, le plus souvent transitoire et régressive. La paralysie faciale nécessite des soins en particulier au niveau des yeux. La période de récupération peut aller jusqu’à plusieurs mois.
  • La diminution ou perte de sensibilité du lobule de l’oreille. Il existe le plus souvent une récupération de la sensibilité en quelques mois.
  • L’apparition secondaire (quelques mois après) de rougeur et de sueur au niveau de la joue lors de l’alimentation (syndrome de Frey). Cette complication est le plus souvent régressive et rarement définitive, liée à un trouble au niveau des nerfs de la peau. Elle ne nécessite pas de réintervention.
  • La cicatrice est habituellement peu ou pas visible mais dans des cas rares, elle est dite hypertrophique. Des soins adaptés sont alors nécessaires.

Ce que vous devez prévoir

La durée prévisible d’hospitalisation est de trois à cinq jours.
Prévoir une interruption de travail de 15 jours environ.